Aux portes de l’Outback

Aller à Bourke depuis Broken Hill en passant par la route directe qui longe la darling river c’est toute une aventure, aucun doute la dessus ! Nous n’imaginions par à quel point. Au départ nous pensions plus précisément à l’essence et l’eau potable.  Une fois les renseignements pris, il été clair que ce n’était pas un problème majeur, nous partîmes donc confiants après un plein d’essence fait à Wilcannia chez un paysan du coin.

Les paysages sont comme prévu incroyables, plein de couleurs, plats avec quelques rares eucalyptus, du sable, quelques émeus et des centaines de kangourous. Par contre il ne faut pas trop compter sur le confort de la route. Ça balance dans tous les sens, heureusement l’expérience du parc national Mungo nous avait aguerris. Le coucher de soleil étant immanquable, nous roulons jusqu’à la nuit largement tombée pour dormir sous les eucalyptus à Tilpa, seuls au monde à part un camping car qui ne sera plus là le lendemain au réveil.

Nous n’avançons pas vite mais la vue et le calme se méritent. De toute manière le spectacle ne nous rend pas spécialement pressés. Le principal problème réside dans la conduite qui est parfois très compliquée dès que vous faites un écart de la trace principale. Et ça n’a pas loupé, à un moment sur une route déserte en cherchant à éviter un kangourou mort (qu’elle idée !) nous devons aller vers le côté pour garder la maîtrise du véhicule et finissons enlisés…. Sur une route déserte à 13h en plein soleil. Chouette ! On essaie de pousser, de creuser sous les pneus, d’y caller des bouts de bois pour avoir quelque chose à accrocher, rien n’y fait. Nous sommes était obligés d’enlever tout ce qu’il y a à l’intérieur du van pour le soulager de son poids et essayer de le pousser c’est en vain. Toutes nos affaires étendues en plein soleil sur le bord de la route ! Heureusement, des gens finissent par passer sur la route et intrigués par un tel spectacle nous donne un coup de main. Ils ne sont pas vraiment du coin mais de Mildura où nous sommes passés quelques jours auparavant. Du coup ils sont bien équipés, ils ont une pelle qui permettra de désablés toutes les roues et de repartir rapidement.

Le reste de la route de passe sans encombre nous profitons des magnifiques étendues  et finissons par arrivés à Bourke. Un peu de civilisation apres ces deux jours, y’a pas à dire ça fait du bien.
Le van aura mérité un bon nettoyage pour enlever toute la poussière orangée qu’il a partout.
Comme il n’est pas trop tard nous reprenons la route à la tombée du jour direction les blue mountains.

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Broken Hill, la ville far-west

Après pas mal de route, nous voici arrivés à Broken Hill. C’est une ancienne ville minière, située au nord de Mildura, qui est considérée comme les portes de l’Outback en Australie. Malgré ce passé industriel, comme vous le verrez cette petite bourgade propose énormément d’activités et et recèle quelques trésors cachés.

Main Street et le tour de la ville

Après une bonne nuit de repos sur une aire d’autoroute déserte nous nous rendons directement à l’office du tourisme de la ville. Nous prenons beaucoup d’informations car nous avons repéré un tas de choses qui nous attire. La première étape sera donc le tour de la ville selon un parcours prédéfini qui nous permet de voir les immeubles et sites les plus emblématiques de l’ancienne ville. C’est assez petit donc vite fait mais très instructif. La rue principale ressemble vraiment à une vision de western avec ces vieux magasins à balconnets et façade en bois. Un bon paquet d’oeuvres dans la ville, qui semble dotée d’une école d’art très prolifique, sont là pour vous rappeler le passé minier de la bourgade.

Monument des mineurs

Surplombant Broken Hill, jonché sur un immense terril, un monument a été récemment érigé à la mémoire des mineurs décédés dans leur travail. La visite ce fait rapidement et offre un magnifique point de vue sur la ville qui n’est pas si étendue que ça.

Sanctuaire du désert vivant, de la faune et de la flore

Situé un peu à l’écart de la ville, le sanctuaire du désert vivant, de la faune et de la flore vous propose en fait deux activités très intéressantes et variées.
Vous pouvez entre autres y voir beaucoup de kangourous d’espèces différentes tous hébergés dans le parc. Arrivés trop tard pour pouvoir faire le sentier de la faune, nous faisons le tour de celui de la flore suivi par le parcours des sculptures au coucher de soleil. Pour la petite histoire, un concours de sculptures à été organisé un peu à l’arrache par un artiste vivant à Broken Hill, et ayant invité des sculpteurs de tout les pays, n’avait pas songé à l’intendance… Heureusement les gens du coin ce sont mobilisés pour aider, qui offrant une tente, la municipalité 30 lits, les pompiers les couvertures, d’autres on fait la cuisine… une belle réussite finalement ! L’endroit nous a tellement plu que nous décidons d’y rester une nuit de plus pour faire le parcours de la faune au petit matin et partir après déjeuner. Nous ne regretterons pas ce choix. La vue au petit matin sur le désert et la vallée est splendide et valait bien un peu de souplesse au niveau de l’emploi du temps. Le site héberge d’ailleurs depuis peu son propre camping qui même s’il a des horaires un peu contraignant vaut largement par son emplacement.

Départ pour l’Outback le vrai

Après ces deux jours charmants passés à Broken Hill, il est temps pour nous de repartir. La ville n’était pour nous qu’une étape sur notre chemin, qui nous permettait de rejoindre Sydney par l’intérieur des terres en allant tâter de ce qui pour nous représentait l’Australie comme nous l’imaginions, un désert rouge orangé avec des paysages superbes emplis de soleil couchant. Au début de ce mois nous avons découvert que notre vision était un vrai cliché, que l’Australie est bien plus vaste que cela mais elle est tout de même ça aussi. Impossible de ne pas y aller ! En route pour l’Outback direction Bourke.

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D’Adelaïde à Sydney: Mungo National Park

Sur notre itinéraire, nous avions très envie de découvrir le Mungo national park. C’est un ancien lac asséché (naturellement, avant l’apparition de l’homme) qui a longtemps servi de lieu de vie aux premiers aborigènes. L’endroit est très aride mais présente des points d’eau et sert de refuge  à de nombreuses espèces animales.

Déjà, pour arriver au Mungo NP c’est toute une aventure ! Depuis Mildura c’est presque 110 km de piste, et pas de la bonne… La dame de l’office de tourisme nous avait prévenu, 3 heures pour faire 110 km, on se doutait bien que ca serait pas du grand confort mais pas ça ! C’est un espèce de lit d’argile cuite par le soleil brulant, recouvert par endroits de plaque de très fin sable arraché par le vent. De plus le vent et la pluie creuse des micro ridules sur la route perpendiculairement à l’axe où l’on roule qui font vibrer le van de l’antenne radio au bas de caisse. Un tel traitement à eu raison de deux de nos tasses qui étaient restées dans l’évier à l’arrière. Continuer à lire nous vous donnons plus bas l’astuce ultime pour éviter cela. De plus, il avait énormément plut la veille, et le sol était boueux et glissant par certains endroits. Ca n’a pas raté, premier virage sérieux malgré les avertissements des rangers croisés sur la route, nous nous sommes enlisés 🙁 Heureusement nous avons eu de l’aide pour nous sortir de là.

Le Mungo NP en lui même

Une fois sur place, pas grand monde. La  pluie de la veille a découragé les touristes. Certains autres sont restés bloqués là pendant deux jours à cause de l’état de la route, ils ont donc fuit le matin avant notre arrivée. Le garde (un descendant aborigène) nous montre la carte et nous explique que la majorité des routes sont fermées et que nous ne pouvons pas faire le tour nommé la muraille de Chine avant demain. Nous faisons tout de même une petite virée histoire de découvrir le coin et de sympathiser avec des kangourous, puis nous nous installons au camping du parc où comme en Nouvelle Zélande, on paye dans des enveloppes laissées dans une urne. Ici aussi ils ont confiance pourquoi ca ne marcherait pas chez nous ?

Le tour “muraille de Chine”

Le lendemain matin nous partons de bonne heure pour aller faire ce tour vanté par les guides. Le nom vient de la ressemblance avec le fameux monument à la tombée du jour quand les dunes de sédiments prennent une couleur rougeoyante.

Le guide est intéressant, il nous explique beaucoup de choses de ces grands parents. Comment ils utilisaient telles plantes, comment faire la différence entre un trou de gros serpent ou de petits rongeurs bon à manger (si possible sans y mettre le bras). Comment cuisiner un genre de tajine de la plaine ou comment stériliser des instruments. On peut suivre ses explications via des traces nettes de feux et outils laissées par les premiers habitants du lieu. Depuis les colons ont plus ou moins exploité le site pour de l’élevage un temps entre 1850 et 1950, puis plus rien jusqu’au classement comme parc national.

Derrière nous enchaînons par le grand tour des 70 km du parc, en nous arrêtant à chacun des points de vue. C’est très joli, très sec, et à part les eucalyptus, les gum trees, les walabies et les émeus, on ne croise pas grand monde.

Le retour à la civilisation

A force de tourner et virer dans le parc, une inquiétude à commencé à nous tarauder de près. L’essence. Il faut dire que pour éviter de tout casser depuis deux jours nous roulons en quatrième, troisième voire seconde dans certains passages. La consommation d’essence s’en est ressentie. Prochaine station ? Mildura (donc de là d’où nous venions. Vous vous souvenez du nombre de kilomètres ?). En tout cas avec un quart de plein nous n’irons pas jusqu’à la pompe. Heureusement les rangers sont là ! Ils nous vendent 10 litres de pétrole direct de leur voiture et nous escortent jusqu’à la station service !

Après 10 minutes à nous suivre à 20 à l’heure, la,conductrice nous double et nius arrête à sa hauteur. Nous roulons trop lentement c’est pour ça que nous consommons trop. Oui mais les bosses ? Bien, il faut les prendre à 90 km/h ! Elle nous ouvre la voie, et en effet c’est beaucoup plus confortable comme cela, on sent beaucoup moins les vibrations, mais il faut être hyper attentif aux gros trous pour les éviter. A cette vitesse ca ne pardonnerait pas. La route nous paraît beaucoup moins longue que la veille (forcément) et nous arrivons sans problème à la station service non sans avoir doublé en trombe tous les touristes repartant et roulant comme nous a 20 km heure (les boulets !)

 

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En résumé, le Mungo NP c’était très bien ! Mais ce n’était que l’échauffement avant d’attaquer ce qui nous trotte dans la tête depuis un moment, l’Outback !

 

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