Leticia ou la jungle amazonienne

Leticia est une ville de Colombie assez particulière: Non seulement elle se situe à la limite sud du pays au fin fond de la jungle Amazonienne, ne peut être accèdée qu’en avion ou par voie fluviale (les farcs étant présents dans la région plus au nord, il est interdit de traverser la jungle), mais surtout cette villes est en fait liée à une frontière tripartite entre la Colombie, le Pérou et le Brésil.

En effet sur quelques centaines de mètres, on peut trouver Leticia en Colombie, Tabatinga au Brésil, et l’ile de Santa Rosa au Pérou. Aucune formalité n’est nécessaire pour passer d’une ville à l’autre, et les habitants y parlent les 2 langues, utilisent les 3 monnaies avec aisance.

L’idée de tout passage par cette région est souvent de profiter de la jungle avoisinante et du fleuve Amazone pour ensuite continuer son voyage sur un des nombreux bateaux qui partent soit vers Iquitos au Pérou, soit vers Manaus au Brésil.

Nous vous raconterons le savoureux voyage vers Iquitos dans le prochain article, pour se concentrer ici sur notre découverte de la forêt Amazonienne.

Ce qui choque en premier, c’est la moiteur qui règne dans cette ville. Pas forcément si chaud, mais quelle humidité ! Le slip colle directement à la peau, et on garde pas grand chose de sec plus d’un quart d’heure 🙂

En revanche les plantes ont l’air d’aimer cela … Tout y pousse en grande quantité et a des tailles dignes d’un boeuf sous piqures d’hormones. Nous aurons la chance de visiter complètement au hasard, une vraie parcelle de jungle, normalement dédiée à des activités d’escalades et d’observation de la canopé. Entrés demander le prix de la simple visite sans faire la partie escalade (qui ne nous tentait pas plus que cela), devant l’ignorance du personnel, le gérant décide de nous faire visiter gratuitement en tant qu’activité publicitaire pour son activité. C’est gentil ! La faune est superbe et nous pouvons observer des Eveas à caoutchouc, un singe pas très poli mais rigolo, et des espèces de fleurs impossibles à nommer pour nous. Merci donc à Ommagua si vous passez par là allez les voir. En continuant un peu sur LA route (il y en a qu’une a Leticia), vous pourrez atteindre le rio et le village de Tacana et vous y baigner dans une eau typique Amazoniene (ce qui veut dire marron clair).

Une autre expérience a ne pas manquer dans cette région est clairement de prendre une barque sur le fleuve Amazone et de partir à la recherche de tout la faune qui y habite. La promesse comprend perroquets, araignées géantes, anacondas, singes, paresseux, mais surtout le saint graal de la région, le dauphin rose d’Amazonie. Accompagné de notre sympathique guide Gilberto et de sa petite fille qui se relèvera être notre mascotte porte bonheur, nous avons eu la chance d’apercevoir tout cela et même bien plus. Les dauphins ayant fait les timides jusqu’au dernier moment, mais on finit par se montrer en nombre alors que nous prenions le chemin de retour sous la pluie. Un moment unique !

Xilitla ou le livre de la jungle suréaliste

Mercredi matin nous prenons le bus tôt depuis Querétaro pour rallier Xilitla (via Jalpan). Objectif atteindre la réputée jungle de Xilitla et visiter le château de Edward James, un château surréaliste construit dans le but d’abriter ses orchidées du froid de l’hiver.

Une fois sur place, le bus nous liasse sur la route principale, un peu désorientés. Difficile de savoir vers où se trouve le centre et où nous pouvons trouver des informations. Une fois un espèce de marché couvert traversé, où nous en avons profité pour manger un bout après ce long voyage, nous finissons par trouver la place du village et la cahute servant d’office du tourisme. Notre objectif était de dormir dans une des nombreuses “cabañas” du coin, proches du château et en pleine jungle. Une fois les renseignements pris nous partons donc a pied en direction de la jungle.

1ère surprise Xilitla est un village en pente ! Pour aller à la jungle ça va nous sommes dans le sens de la descente, mais nous pensons déjà au douloureux retour que nous allons devoir faire plusieurs fois dans les 2 jours 🙂 Ca fera les cuisses !

Après un essai infructueux nus trouvons une cabane à notre gout, dans le loueur le plus proche du château d’Edward James et nous ne savons pas tout à fait combien nous allons la payer (en fait surtout si le prix est pour une ou deux nuits). Mais cela fera l’affaire.

Le soir nous remontons au village et profitons pour faire quelques courses et passer la soirée tranquillement sur la place du village.

Le lendemain matin après un réveil matinal et un bon petit déj dans la cabane, nous nous rendons au fameux château, au premier abord il nous semble tout petit et pas si intéressant, forcément nous avons pris le parcours à l’envers et avons juste vu la cascade et les “baignoires” que fait la rivière et où les gens se baignent et se prennent en photo. Le reste se révélera beaucoup beaucoup plus vaste, et très intéressant. Le site serti dans la jungle dégage une atmosphère unique (elle rappellera à Frédéric le jeu Myst un classique old-school) et la faune et la flore sont justes magnifiques dans cet endroit.

Après la visite, un rapide picnic le long de la cascade de la fin, et visite de l’autre cascade à coté et nous réalisons qu’en se dépêchant et prenant un taxi nous avons le temps d’attraper le dernier bus pour Querétaro. Petit changement de programme qui nous laisse le loisir de visiter Guanajuato que nous aurions loupé sans ça.