Nous irons tous à Valparaíso

Les tintinophiles auront reconnu la référence du titre, les autres compris l’essentiel, après avoir passé pas mal de temps à Santiago nous sommes enfin arrivé à Valparaíso. Cette ville nous en avions rêvé lors de notre préparation de notre voyage, plus comme d’un imaginaire incroyable que comme une ville réelle étayée par des photos et un guide. Voyons ce que cela va donner confronté à réalité…

 

Première réalité très concrète, la ville est salement pentue !!! Évidemment notre B&B oad cher dégoté la veille est en haut d’une de ces pentes (on parle de cerro ou collines). La ville fourmille d’ailleurs d’ascenseurs et de télécabines pour économiser les efforts. Comme nous l’aprendrons plus tard, lorsque l’on descend en ville depuis un cerro il est de  coutume de demander aux voisins s’ils n’ont besoin de rien pour leur éviter un déplacement. Bref, une fois les sacs posés ça va de suite mieux… Nous pouvons arpenter les rues.

Deuxième réalité, la légende de Valparaíso musée à ciel ouvert du street art n’est pas usurpée. Il y en a  partout. Cela vient à priori du fait que les habitants de Valparaíso en avait mar des graffiti laissés sur leurs murs et ont exploité le respect mutuel entre tagueurs et grapheurs pour avoir des murs plus plaisants à l’oeil.

Ayant apprécié l’expérience tour gratuit à Santiago et sachant que la même équipe est également présente à Valparaíso, nous nous rendons au point de rendez-vous pour en apprendre un peu plus sur cette jolie cité. Le guide est moins vivant et intéressant que la fois précédente, et son discours un peu trop automatique, mais nous en apprenons malgré tout beaucoup.

La ville a connu ces heures de gloires de la conquête de l’Amérique du Sud à l’ouverture du canal de Panama qui a rendu l’escale moins intéressante. S’en suit un lent déclin de la cité. La renaissance viendra du tourisme mais surtout de son classement au patrimoine mondial de l’humanité par l’unesco suite à la construction d’un immeuble de fer et de verre par dessus la façade de pierre d’un très ancien immeuble appartenant à la société de transports vapeurs de du coin. Les gens du coin disent ‘grâce’ de mon coté je m’interroge sur le fait de retenir ceux qui ont défiguré la ville plutôt que ceux qui ont oeuvré pour les faire renoncer et finalement porté le cas devant l’Unesco.

A ne pas manquer aussi la visite de la maison du poète Pablo Neruda. Incroyable bâtisse sur 5 étages, très loufoque et excentrique mais tellement agréable à vivre. Tout à un but et sert à quelque chose même si ça parrait bizzare au premier abord. Mais surtout depuis là quelle vue sur la baie !

Le musée des beaux arts acheté par un yougoslave ayant fait fortune en vendant du boeuf aux mineurs, vaut aussi le coup, aussi bien pour le bâtiment magnifiquement perché au dessus de la plazza de armas, que pour la collection qu’il abrite.

Après un jour et demi passé ici, nous partons presque à regret pour un nouveau pays, regrettant peut être de ne pas avoir un jour de plus à y consacrer.

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Santiago du Chili

Après San Pedro de Attacama et son désert, nous voici (quelques 23 heures de bus plus tard) arrivés au coeur de la capitale Chilienne, Santiago.

La ville est agréable, très vivante, les couleurs sont partout, y compris sur les murs qui comptent de nombreuses oeuvres de street art. Une autre chose qui nous frappe tout de suite, c’est que l’on y vit à l’occidentale ou presque, que toutes les grandes marques européennes et américaines y sont présentes, et que les prix sont équivalents à ceux de l’Europe . Comme au moins nous ne serons pas trop dépaysés…

Notre auberge Nuevo Horizonte est très agréable, très centrale et bien équipée, d’ailleurs vous pouvez trouver ses coordonnées dans la rubrique bonnes adresses.

Nous retrouvons Patrick et Kattya, un couple Luxembourgeo-Bolivien rencontré à Bruxelles via notre ami Vincent quelques temps avant, pour un tour rapide du quartier puis nous passerons  le reste de la soirée dans un bar à boire des cocktails locaux et discuter jusqu’à sa fermeture (plutôt bonne heure, nous n’avons pas fait nuit blanche). Ils nous confirment que la vie ici est bien chère, des tarifs plutôt proches de ce que nous connaissons chez nous, et surtout très décalée par rapport au salaire moyen des chiliens. Les grandes marques sont vues dans la journée sont donc réservées à une élite ou aux touristes de passages. Une très bonne soirée en somme.

Un petit tour

Ne sachant pas trop ce qu’il y a à faire et voir à Santiago, nous décidons de nous joindre à un tour gratuit de la ville (ils se rémunèrent en fait sur les pourboires). C’est assez plaisant et nous retiendrons plusieurs choses :

  • les oeuvres de street art de INTI à la sortie du métro bella artes qui résume à la fois la culture et le sentiment des chiliens
  • Que les chiliens aiment particulièrement le café… Il existe un type d’établissement très particulier à Santiago nommés café con piernas (littéralement café avec des pieds) où l’on peut déguster un très bon expresso comme on ne peut le trouver nul part ailleurs dans la  capitale (où le must du raffinement est le café instantané). Dans ces endroits, votre café vous est servi par une jeune femme en mini jupe ! Qui restera même avec vous le temps de la dégustation… Il y a clairement 3 types d’établissements, ceux où on boit son café et cela s’arrête là, généralement leurs vitres sont transparentes, ceux où les vitres sont opaques et la jeune femme vous met dans la bonne ambiance pour boire un bon café et le nombre de ces vêtements diminue en fonction du nombre de billets que vous lui laissez, et le troisième type, qui a aussi des vitres opaques et où les demoiselles offrent des services ‘complémentaires’. Généralement ces derniers finissent toujours par être fermés par les services des moeurs ou de l’hygiène. Ces café con piernas sont situés en plein dans le quartier d’affaires et uniquement ouverts en semaine aux heures de bureau. La clientèle cible est le bon petit business man qui vient se détendre entre deux réunions stressantes en dégustant un bon café… Bon grand mère aussi sait faire un bon café mais il n’y va pas le business man…
  • Que les chiens errants de la ville ne sont pas si abandonnés que cela. Une vieille tradition rurale chilienne consistait à laisser les chiens se débrouiller lorsque l’on partait travailler. En emigrant dans la cité, ils ont perpétué cette coutume, et les gentils toutous ont en réalité tous un maître, et tout un chacun prend soin de ces gentilles bêtes vaquants à leurs occupations la journée.
  • Toute l’histoire sur Salvador Allende et le coup d’état de 1973 de Augusto Pinochet qui fera basculer le Chili dans la dictature
  • Que les concistadors espagnols n’ont jamais réussi à vaincre militairement les Mappuche à cause de leur organisation non pyramidale de leur société et du fait que leur chef pouvait être une femme.

Ce ‘tour for tips’ fut très sympathique et nous a permis également d’identifier les différents monuments que nous souhaitions visiter dans la ville. Dès le lendemain nous nous lançons donc dans deux jours marathon afin de satisfaire notre boulimie de culture.

Parc San Cristóbal

Cet immense parc domine la cité, et bien que n’offrant certainement pas la meilleure vue de Santiago (qui est selon nous à la colline Santa Lucia) mais le chemin pour y monter (les grands sportifs comme nous prendront le funiculaire pour monter et redescendront par le sentier) est fort sauvage et très agréable pour une bonne promenade. Dans un autre genre d’idée, la dévotion  des Chiliens ne fait aucun doute quand on en vient à glisser sur la cire des bougies laissées en offrandes, qui coule littéralement dans les escaliers ?! D’après nos informations, il existe des piscines à l’arrière du mont, qui sont très prisées l’été mais nous n’avons pas eu le temps de le vérifier.

Jardins de la colline de Santa Lucia

Cet ancien lieu de culte Mappuche converti ensuite en fortin à canons par les espagnols, et en fait une succession de jardins avec fontaines rafraîchissants et de petits monticules avec des vues très sympathiques sur le centre ville. Un endroit idéal pour flâner. D’ailleurs les couples ne s’y trompent pas, et vous y comprenez vite qu’accepter une sortie au parc avec un chilien si vous êtes une jeune femme ne laisse pas trop de place à votre doute sur la nature du rendez-vous…

Mémorial des droits de l’homme

Un des musées les mieux faits et les plus émouvants que nous connaissons ! A ne pas manquer !
Le lieu a pour but de faire vivre la mémoire des disparus sous la dictature Pinochet et les événements qui ont précèdés en 1973, dans une idée de prévention afin que de tels choses ne puissent plus se produire nul part sur la planète.

Le parcours joue sur les différents médias possibles (videos, images, coupures de presse, audio, objets, etc…) expliquant clairement tous les aspects du sujet sans vous noyer sous les détails. Le côté mémoire des victimes est bien mis en avant sans pour autant être larmoyant. Un très bon équilibre pédagogique, qui fait de votre parcours du temps bien investi. Touchant et instructif.

A manger !

Pour la partie culinaire, car il n’y a pas que la nourriture de l’esprit dans la vie, nous sommes ressortis avec Kattya et Patrick pour aller gouter les fameux sandwichs du restaurant “la Fuente Alemana” (littéralement la fontaine allemande). Rien à critiquer ici, des sandwichs à la carte, dégustés au comptoir sans chichis, très savoureux mais ce n’est pas de la grande gastronomie. En même temps ce n’est pas ce que nous recherchions non plus. Pour terminer sur une note plus sucrée, nous dégustons une glace de chez “Emporio de la Rosa”, le meilleur glacier de Santiago. Une très bonne soirée dans cette ville si vivante.

Le lendemain nous partons direction Valparaíso, en ayant l’impression de ne pas avoir assez profité de notre temps ici, ce qui est signe que nous avons aimé notre séjour !

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San pedro de attacama et le désert

Le moins que l’on puisse dire, c’est que San Pedro d’Attacama est une petite ville très touristique…

Il s’agit de la ville rêvée si vous voulez faire des activités telles que balade dans le désert, regarder les étoiles, du snow de sable et bien d’autres encore.

Sinon c’est une cité qui se transforme la nuit en ville d’artistes, qui se retrouvent tous sur la place principale pour chanter, faire de la musique ou bien jongler.

Comme les attractions proposées sont en moyenne assez chères, et qu’elles nous semblent faire un peu doublon avec ce que nous avons déjà pu voir (ok, nous n’allons pas faire les blasés non plus) nous décidons de passer notre tour et de visiter rapidement la ville. Une petite ballade dans autour de la place principale et la visite d’un musée suffisent à nous rendre heureux.

En effet, pour nous l’itinéraire est maintenant assez serré et nous préférons donc prendre un bus le lendemain pour Santiago et profiter un peu plus longtemps de la capitale.

Un petit regret toute fois, lorsque le bus quitte la ville de s’apercevoir que toutes les excursions et sites sont tout proches de la ville et peuvent se faire en louant un simple vélo (cela nous sera d’ailleurs confirmé par Lise et Romain un couple rencontré plus tard sur la route de Nouvelle Zélande).

 

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