D’Adelaïde à Sydney: Mungo National Park
Sur notre itinéraire, nous avions très envie de découvrir le Mungo national park. C’est un ancien lac asséché (naturellement, avant l’apparition de l’homme) qui a longtemps servi de lieu de vie aux premiers aborigènes. L’endroit est très aride mais présente des points d’eau et sert de refuge à de nombreuses espèces animales.
Déjà, pour arriver au Mungo NP c’est toute une aventure ! Depuis Mildura c’est presque 110 km de piste, et pas de la bonne… La dame de l’office de tourisme nous avait prévenu, 3 heures pour faire 110 km, on se doutait bien que ca serait pas du grand confort mais pas ça ! C’est un espèce de lit d’argile cuite par le soleil brulant, recouvert par endroits de plaque de très fin sable arraché par le vent. De plus le vent et la pluie creuse des micro ridules sur la route perpendiculairement à l’axe où l’on roule qui font vibrer le van de l’antenne radio au bas de caisse. Un tel traitement à eu raison de deux de nos tasses qui étaient restées dans l’évier à l’arrière. Continuer à lire nous vous donnons plus bas l’astuce ultime pour éviter cela. De plus, il avait énormément plut la veille, et le sol était boueux et glissant par certains endroits. Ca n’a pas raté, premier virage sérieux malgré les avertissements des rangers croisés sur la route, nous nous sommes enlisés 🙁 Heureusement nous avons eu de l’aide pour nous sortir de là.
Le Mungo NP en lui même
Une fois sur place, pas grand monde. La pluie de la veille a découragé les touristes. Certains autres sont restés bloqués là pendant deux jours à cause de l’état de la route, ils ont donc fuit le matin avant notre arrivée. Le garde (un descendant aborigène) nous montre la carte et nous explique que la majorité des routes sont fermées et que nous ne pouvons pas faire le tour nommé la muraille de Chine avant demain. Nous faisons tout de même une petite virée histoire de découvrir le coin et de sympathiser avec des kangourous, puis nous nous installons au camping du parc où comme en Nouvelle Zélande, on paye dans des enveloppes laissées dans une urne. Ici aussi ils ont confiance pourquoi ca ne marcherait pas chez nous ?
Le tour “muraille de Chine”
Le lendemain matin nous partons de bonne heure pour aller faire ce tour vanté par les guides. Le nom vient de la ressemblance avec le fameux monument à la tombée du jour quand les dunes de sédiments prennent une couleur rougeoyante.
Le guide est intéressant, il nous explique beaucoup de choses de ces grands parents. Comment ils utilisaient telles plantes, comment faire la différence entre un trou de gros serpent ou de petits rongeurs bon à manger (si possible sans y mettre le bras). Comment cuisiner un genre de tajine de la plaine ou comment stériliser des instruments. On peut suivre ses explications via des traces nettes de feux et outils laissées par les premiers habitants du lieu. Depuis les colons ont plus ou moins exploité le site pour de l’élevage un temps entre 1850 et 1950, puis plus rien jusqu’au classement comme parc national.
Derrière nous enchaînons par le grand tour des 70 km du parc, en nous arrêtant à chacun des points de vue. C’est très joli, très sec, et à part les eucalyptus, les gum trees, les walabies et les émeus, on ne croise pas grand monde.
Le retour à la civilisation
A force de tourner et virer dans le parc, une inquiétude à commencé à nous tarauder de près. L’essence. Il faut dire que pour éviter de tout casser depuis deux jours nous roulons en quatrième, troisième voire seconde dans certains passages. La consommation d’essence s’en est ressentie. Prochaine station ? Mildura (donc de là d’où nous venions. Vous vous souvenez du nombre de kilomètres ?). En tout cas avec un quart de plein nous n’irons pas jusqu’à la pompe. Heureusement les rangers sont là ! Ils nous vendent 10 litres de pétrole direct de leur voiture et nous escortent jusqu’à la station service !
Après 10 minutes à nous suivre à 20 à l’heure, la,conductrice nous double et nius arrête à sa hauteur. Nous roulons trop lentement c’est pour ça que nous consommons trop. Oui mais les bosses ? Bien, il faut les prendre à 90 km/h ! Elle nous ouvre la voie, et en effet c’est beaucoup plus confortable comme cela, on sent beaucoup moins les vibrations, mais il faut être hyper attentif aux gros trous pour les éviter. A cette vitesse ca ne pardonnerait pas. La route nous paraît beaucoup moins longue que la veille (forcément) et nous arrivons sans problème à la station service non sans avoir doublé en trombe tous les touristes repartant et roulant comme nous a 20 km heure (les boulets !)
En résumé, le Mungo NP c’était très bien ! Mais ce n’était que l’échauffement avant d’attaquer ce qui nous trotte dans la tête depuis un moment, l’Outback !